Législation formation professionnelle : tout savoir sur les lois en vigueur

La formation professionnelle est un pilier essentiel pour le développement des compétences et l’adaptabilité des travailleurs face aux évolutions du marché. En France, la législation encadrant ce domaine a subi plusieurs réformes pour répondre aux besoins croissants des entreprises et des salariés. Ces lois visent à faciliter l’accès à la formation continue et à garantir des droits égaux pour tous les travailleurs.

Les réformes récentes ont introduit des dispositifs comme le Compte Personnel de Formation (CPF) et le Plan de Développement des Compétences. Ces mesures permettent aux individus de gérer leur parcours professionnel de manière autonome et d’optimiser leur employabilité.

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Les différentes lois régissant la formation professionnelle

La formation professionnelle en France est un secteur en pleine mutation, réglementé par des mesures évolutives. L’État joue un rôle central en garantissant la bonne utilisation des fonds dédiés à cette mission fondamentale. L’une des lois phares est la loi du 5 septembre 2018, qui offre à chacun la liberté de choisir son avenir professionnel en développant ses compétences.

Articles clés du Code du travail

  • Article L. 6313-1 : définit les quatre actions entrant dans le champ réglementaire d’application du dispositif de formation professionnelle.
  • Article L. 6313-2 : précise que l’action de formation peut être réalisée tout ou partie à distance, mais aussi en situation de travail.
  • Article L. 6321-1 : oblige l’employeur à organiser des actions de formation professionnelle pour ses salariés.
  • Article L. 6315-1 : prévoit un point récapitulatif tous les six ans entre l’employeur et le salarié.
  • Article L. 6351-1 : oblige le formateur à déclarer son activité auprès de la DIRECCTE ou de la DREETS.

Régulation et collecte des contributions

La régulation de l’offre de formation est assurée par France compétences, une agence nationale qui veille aussi à la certification qualité. L’URSSAF joue un rôle clé en collectant les contributions pour la formation professionnelle, garantissant ainsi une gestion financière rigoureuse et transparente des fonds alloués.

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Les obligations des entreprises en matière de formation professionnelle

Les entreprises sont soumises à diverses obligations en matière de formation professionnelle. Conformément à l’article L. 6321-1 du Code du travail, l’employeur doit organiser des actions de formation professionnelle pour ses salariés. Cette obligation vise à garantir le maintien de la capacité des salariés à occuper un emploi, en leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences.

Conventions collectives et plan de formation

Les conventions collectives peuvent imposer des obligations supplémentaires aux entreprises concernant les formations. Ces accords fixent des règles spécifiques adaptées aux secteurs d’activité et aux particularités des métiers. Les entreprises doivent donc se référer à ces conventions pour s’assurer de leur conformité.

Le plan de formation est un document clé. Il présente les contenus de formation disponibles, ainsi que les modalités de mise en œuvre : durée, période et déroulement. Ce plan doit être élaboré en concertation avec les représentants des salariés et soumis pour consultation aux instances représentatives du personnel.

Entretiens professionnels et suivi

En vertu de l’article L. 6315-1 du Code du travail, l’employeur est tenu de réaliser tous les six ans un point récapitulatif avec chaque salarié. Cet entretien a pour but de faire le bilan du parcours professionnel du salarié, d’identifier les besoins en formation et de définir les actions à mettre en place.

Ces obligations légales témoignent de la volonté d’assurer une gestion proactive des compétences et de répondre aux exigences d’un marché du travail en constante évolution. Le respect de ces dispositions permet aux entreprises de favoriser l’employabilité de leurs collaborateurs tout en restant compétitives.

Les droits des salariés en matière de formation professionnelle

Les salariés bénéficient de plusieurs dispositifs pour développer leurs compétences tout au long de leur carrière. Le compte personnel de formation (CPF) est un outil central. Ce dispositif permet de cumuler des heures de formation utilisables à tout moment. Le CPF facilite l’accès à une large gamme de formations : diplômes, certifications professionnelles, bilans de compétences, etc.

Compte personnel de formation (CPF)

Le CPF est crédité chaque année en fonction du temps de travail effectué, avec un plafond de 150 heures. Les salariés peuvent consulter leur solde et choisir des formations éligibles via une plateforme dédiée. Les formations peuvent être suivies en dehors du temps de travail ou pendant celui-ci avec l’accord de l’employeur.

Bilan de compétences et VAE

Le bilan de compétences permet à chaque salarié d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles, ainsi que ses aptitudes et motivations. Cette démarche, souvent réalisée avec l’aide d’un consultant, aboutit à la définition d’un projet professionnel ou d’un plan de formation.

La validation des acquis de l’expérience (VAE) offre une autre voie. Elle permet de faire reconnaître son expérience professionnelle par l’obtention d’une certification. La VAE peut être financée via le CPF ou par l’employeur dans le cadre du plan de développement des compétences.

Ces dispositifs illustrent l’engagement des législateurs à offrir aux salariés les moyens de se former tout au long de leur vie professionnelle, conformément aux dispositions des articles L. 6313-1 et L. 6321-1 du Code du travail.

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Les dispositifs et financements de la formation professionnelle

Les salariés peuvent compter sur plusieurs dispositifs pour financer leur formation professionnelle. Le compte personnel de formation (CPF) constitue l’un des principaux outils. Ce dispositif permet de cumuler des heures de formation tout au long de sa carrière.

Les principaux dispositifs de financement

  • Validation des acquis de l’expérience (VAE) : permet de faire reconnaître son expérience par l’obtention d’une certification professionnelle.
  • Bilan de compétences : offre une analyse des compétences professionnelles et personnelles afin de définir un projet professionnel.
  • Action de formation par apprentissage : combine une formation technologique ou technique avec une formation générale pour les apprentis.

Les acteurs du financement

Plusieurs acteurs participent au financement de la formation professionnelle :

  • OPCO (Opérateurs de compétences) : financent les formations pour les salariés des entreprises adhérentes.
  • Pôle emploi : soutient financièrement les formations pour les demandeurs d’emploi.
  • Régions : jouent un rôle fondamental dans le financement des formations sur leur territoire.
  • Caisse des dépôts et consignations (CDC) : assure la gestion et le financement des actions réalisées au titre du CPF.

Ces dispositifs et acteurs permettent aux salariés de se former tout au long de leur vie professionnelle, garantissant ainsi une adaptation continue aux évolutions du marché du travail.

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